Code de déontologie

Entomologie

Entomologie

I. GÉNÉRALITÉS

Article 1.0 – Respect des Insectes et autres Arthropodes  :

Dans le cadre de ses activités entomologiques, en France ou à l’étranger, tout membre de l’Association se doit d’adhérer aux principes généraux « Sauver la planète » « Stratégie pour l’avenir de la vie » définis conjointement par l’UICN, le PNUE et le WWF (1), notamment ceux concernant la survie des espèces et la protection des habitats. En particulier, il s’engage à respecter les différentes formes de vie, à préserver la diversité biologique en s’interdisant tout prélèvement abusif (non motivé par une nécessité scientifique) sur les sites de collecte et toute altération significative de ces sites.

Il doit en outre se conformer aux lois et décrets en vigueur, qu’ils soient locaux, nationaux, européens ou mondiaux (convention de Washington).

Article 1.1 – Respect de la propriété privée

Tout membre de l’Association est tenu, dans le cadre de ses prospections ou observations entomologiques, de respecter les propriétés privées.

II. PRÉLÈVEMENTS

Article 2.0 – Espèces ne bénéficiant pas de mesures de protection

Les prélèvements de spécimens appartenant à des espèces ne faisant pas l’objet de mesures législatives de protection devront être limités au strict minimum, sans aucunement mettre en péril l’avenir des populations étudiées. On évitera autant que possible le recours au piégeage (notamment aux pièges attractifs). Toutefois, s’il s’avère nécessaire, le piégeage devra être limité dans le temps en évitant d’être renouvelé sur les mêmes sites (excepté, bien entendu, certaines recherches scientifiques spécialisées : étude de la dynamique des populations d’insectes, échantillonnages de populations, avertissements agricoles, etc.). Les formes de piégeage permettant de capturer les insectes vivants et de les relâcher après inventaire devront être utilisées chaque fois que possible.

III. COLLECTION

Article 3.0 – Collections de référence :

Toute collection doit être considérée comme un outil de travail, même pour un débutant, car elle lui permet de s’initier à la connaissance de la faune. Les collections spécialisées sont des matériaux scientifiques précieux qui doivent être appréciés pour leur valeur patrimoniale ou documentaire, en particulier lorsqu’elles ont donné lieu à des inventaires ou des travaux de faunistique, systématique, etc.

Tout membre de l’Association en possession d’une collection pouvant présenter une valeur scientifique doit en assurer la pérennité ainsi que celle des données afférentes (localisation aussi précise que possible des collectes, nombre et sexe des spécimens, conditions de récolte, identité du récolteur). Il devra, dans la mesure du possible, rendre ses données disponibles pour la communauté scientifique ou les gestionnaires du patrimoine naturel.

Article 3.2 – Précision des localisations :

Les naturalistes possèdent souvent des informations inédites pouvant être utilisées par d’autres scientifiques ou par des gestionnaires des espaces naturels. Ces informations ne sont utilisables que lorsque la localisation des espèces observées est suffisamment précise. Cette précision des localités est donc souhaitable sinon obligatoire.

Toutefois, en ce qui concerne les espèces rarissimes ou menacées de disparition, il convient d’être plus réservé, notamment si la survie des populations est en jeu. En résumé, le naturaliste doit déterminer la portée de ses informations et éviter les excès dans un sens (données imprécises et inutilisables) ou dans l’autre (possibilité de prélèvements incontrôlés et abusifs d’espèces menacées ou rarissimes par des personnes peu scrupuleuses).

Article 3.3 – Espèces rares, commerce d’insectes :

En aucun cas la collection ne doit être un prétexte pour effectuer des prélèvements abusifs ou rechercher des espèces rares.

La notion de valeur marchande doit être absolument exclue. Les membres de l’Association doivent s’interdire de vendre ou d’acheter des spécimens d’insectes (sauf ceux provenant d’élevages); les échanges devront se limiter aux fins de constitution d’une collection de référence ou de travail (quelques spécimens par espèce) et pour des objectifs scientifiques.

IV. DIFFUSION.

Article 4.0 – Déontologie

Tout membre de l’Association se doit de respecter et de diffuser largement ces recommandations. A l’inverse, il devra éviter par ses actes, ses écrits ou par voie audiovisuelle, d’aller à l’encontre des principes énoncés ci-dessus.

(1) UICN – Union mondiale pour la nature

PNUE – Programme des Nations Unies pour l’environnement

WWF – Fonds mondial pour la nature