La réunion a débuté par la présentation avec la caméra Dino-lite de 3 bestioles étonnantes par l’adaptation de leurs pièces buccales : deux diptères, un tabanide Pangoniinae (capturé par William Perrin en Guyane) et une tachinaire floricoles, biologie inhabituelle dans leur famille, et un puceron sur écorce de chêne (un Stomaphis, quercus ou longirostris). Les 3 espèces présentent une « trompe » extraordinairement longue pour atteindre leur nourriture.
P. Bruneau de Miré a enchaîné sur une présentation de la forêt en tant qu’habitat pour les insectes en prenant en exemple la forêt de Fontainebleau. Avec pour exemple quelques coléoptères emblématiques des vieilles futaies (Potosia aeruginosa, P. lugubris, Osmoderma eremita, Lacon querceus, …) et il nous a montré l’influence de la structure de la futaie sur les conditions édaphiques et donc sur les sites de développement favorables à ces insectes. L’interaction entre milieu ouvert et vieux arbres dépérissant pour conserver la diversité de ces espèces forestières remarquables a été soulignée. Une étude comparative de 4 ans sur 6 sites choisis pour leurs différences de pratique forestière a été menée dans la perspective d’un suivi de l’état de la forêt du point de vue de la diversité. Les résultats montrent qu’il est possible de dégager des espèces indicatrices d’une vieille futaie riche par opposition à des espèces banales. Après les vicissitudes de l’Histoire, la partie en réserve biologique n’est plus celle créée sous Napoléon 3. Mais des pratiques visant à conserver sa biodiversité remarquable y sont appliquées : îlots de vieillissement aménagés, parcours de pâture pour ménager des espaces dégagés. La présentation s’est achevée sur la photo d’un magnifique genévrier cade de notre région qui a fini par être labellisé en « arbre remarquable » et donc enfin protégé (avec la cohorte d’insectes qu’il abrite évidemment…) :